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DESYBES  
                   
19.11.19 – Interview Desybes

Desybes, quatuor métal, se présente pour MetAlsace.

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Salut les gars et merci pour cette interview ! Pouvez-vous nous présenter les membres du groupe ?

Difficile de choisir un ordre pour vous présenter le groupe sans qu’on dise “Ah... ils sont présentés du plus virtuose au moins virtuose” ou “ du “moins sympa au plus sympa” ou “ du plus charismatique au moins charismatique”... du coup nous choisirons par ordre alphabétique pour ne pas créer de conflit au sein du groupe : basse : Silvère, batterie : Julien, guitare/chant : Ben, guitare Lead : Sylvain.

Desybes est né en 2005 et la formation est depuis la même. Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Ben : en réalité, Desybes, qui se prononce « disse aïe bzz », est né en 2004 et le line-up est ferme et définitif avec le départ de Damien et l’arrivée de Julien en Juillet 2006. Mais tout a commencé au lycée et plus précisément à la rentrée lorsque j’ai repéré Silvère qui portait un pull de Sepultura. On a vite parlé musique (forcément). Et avec Sylvain, le frère de Silvère, les week-ends ont été synonymes de répète.
Quelques années plus tard, j’ai rencontré Julien parce qu’on travaillait dans la même boite. Avec déjà une longue carrière derrière lui, Julien a tout de suite décelé le potentiel du groupe et a fait des pieds et des mains pour remplacer Damien. Et au vu de la mallette de fric qu’il nous a filée, on ne pouvait pas refuser ^^.
Julien : ouais le coup de la mallette, c’est n’imp les gars. Je préfère rétablir la vérité. Quand Damien a dû quitter le groupe pour des raisons professionnelles, ils n’ont pas arrêté de me harceler pour que je vienne jouer dans Desybes. A l’époque, ils m’appelaient le batteur d’Ingédia (la boite où on s’est rencontrés avec Ben). Du coup, comme je ne voulais pas les décevoir, j’ai accepté et ça fait 13 ans que ça dure.
Sylvain : perso, j’étais pour que ça s’arrête au départ de Damien pour me concentrer sur les jeux vidéo. Force est de constater que ça aurait été une belle connerie ! Le monde n’aurait pas pu se délecter de nos morceaux d’anthologie.

Quelles sont vos influences musicales ?

Ben : pour moi, on est plus sur du Punk Rock Metal (de Rancid à Machine head par exemple) mais mon petit plaisir coupable c’est Cabrel.
Julien : me concernant, ça va du rock (Muse) au Metal Extrême (Septicflesh ou Cannibal Corpse). Je suis super fan de Gojira, Jinjer et Septicflesh.
Silvère : je n’ai pas d’influence précise. J’ai passé ma jeunesse avec Metallica et Sepultura donc ils ont forcément eu plus d’impact. Aujourd’hui, ce n’est plus un groupe qui m’influence mais une multitude de titres variés.
Sylvain : moi c’est un peu comme Silvère, je suis super varié tant que ça bourrine :-p. Plus sérieusement, ça va des Red Hot Chili Peppers à Infant, Annihilator, en passant par Carcariass.

Vos textes sont tous en Français (excepté quelques petites entorses). Pourquoi cette volonté de chanter dans la langue de Molière ?

Ben : mon accent Anglais est une catastrophe et c’est vrai que mes textes en français ne veulent rien dire. Le choix a été difficile mais on a pris le moins pire des deux. Cela nous a fermé de nombreuses portes car nous ne faisions pas comme les autres mais nous nous sommes vite rendus compte que ça deviendrait notre signature et notre particularité.
Julien : chanter en Français, c’est le meilleur moyen de se faire comprendre en France et dans les pays francophones. Des groupes comme Tagada Jones, Lofofora ou Aqme le font très bien et ça marche du tonnerre, pourquoi pas nous ?

Quels sont les thèmes de vos chansons et comment se passe le travail de composition ?

Silvère : pour les compositions, tout le monde s’y met. En général l’un des « cordeux » vient avec un riff ou deux, les deux autres critiquent et se moquent. On se bastonne quelques heures et on trouve des compromis. Julien passe derrière pour changer toutes les rythmiques parce qu’il « est batteur donc il sait de quoi il parle » et nous trouve des idées d’arrangement qu’on ne peut refuser (il tape fort). Benoit nous pond les textes jusqu’à 5 minutes avant d’arriver en studio parce qu’il aime nous faire peur jusqu’à la dernière minute. Et au final, on s’en sort pas mal. Qu’en penses-tu ? (pas mal en effet ! ;) )

Depuis vos débuts, vous avez sorti quelques démos et deux albums « L.I.S » en 2012 et « Sermon d’Hypocrite » en 2018. Un laps de temps relativement long entre les deux opus. Vous prenez le temps de peaufiner vos albums ?

Silvère : ok … finalement on se bastonne plus que quelques heures alors :-P C’est vrai qu’on n’est pas des modèles de productivité. On n’a pas envie de faire des compos de manière industrielle. On fait comme ça vient. Entre ces deux albums, d’autres petits projets sont venus se greffer comme la D.R.H. (délégation du Rock Hatry), un collectif qui regroupe de nombreux musiciens issus des locaux de répètes pour des cover d’exceptions. Organiser tout ça, nous a occupés 1 an mine de rien. D’après nos dernières discussions, on va tester d’autres choses et essayer de partager des idées/riffs plus régulièrement. On a commencé avec une nouvelle version de « Revolución » (https://youtu.be/Q4kZACfOkLQ) qui était à l’origine sur « RN 6-32-4 ». On l’a produit en totale autonomie. On est entre nous alors on te le dit : il y aura du neuf dans pas si longtemps que ça. Mais ne le répète à personne ;-) (promis : motus et bouche cousue ;) )

Concernant la scène, vous avez déjà donné un certain nombre de concerts, principalement dans le Grand Est avec quelques incursions ailleurs en France. Jouer à l’étranger n’est pas un souhait pour vous ?

Silvère : on veut jouer partout où on voudra de nous. Il faut réussir à faire son trou à chaque nouvelle région ciblée. C’est beaucoup de travail et nous ne sommes pas Desybes à plein temps. On a souvent l’impression de faire moins de musique que de trouver des concerts, monter des vidéos, faire des publications pour entretenir notre contact avec notre auditoire, etc. On a aussi tendance à tout vouloir faire nous-même.
Julien : comme le dit Silvère, le démarchage pour les concerts prend énormément de temps, en plus de tout le reste. C’est Ben qui s’en occupe principalement. On essaie de répartir les taches de façon à ce que tout le monde puisse faire avancer le groupe en dehors de la musique.

Une anecdote particulière de concert à nous raconter d’ailleurs ?

Ben : un jour nous sortirons un livre avec toutes nos anecdotes de concert... oh oui... Nous sortirons un livre...
La première qui me vient à l’esprit c’est l’affichage que nous avons fait pour un concert à Artzenheim. On jouait à l’époque avec Anachrone. Il était très tôt (genre 5 h du mat) et nous avions décomposé une affiche en 4 A3 (comme un puzzle) pour au final avoir une grande affiche format A1 (l’idée était géniale), mais rassembler correctement les pièces s’est avéré une tâche très difficile et on s’est retrouvés avec des affiches inversées avec le nom des groupes Anacsybes ou Deshrone....
Julien : surtout que pour ce même concert, le patron de la salle avait programmé 2 soirées en 1. Imaginez le quiproquo, en plus d’Anachrone, on devait jouer avec un groupe de Besançon qu’on ne connaissait pas à l’époque. On débarque sur place et on voit 1 groupe s’installer. On dit bonjour, pensant que c’était le groupe de Besançon. Et là un 2ème groupe qu’on ne connaissait pas débarque aussi. Du coup, grosse confusion. En discutant avec le patron, on se rend compte qu’il avait programmé 2 soirées le même jour. Comme les autres groupes étaient déjà installés sur scène, on a plié bagages et on est rentrés à la maison. Sans compter que le guitariste du groupe de Besançon qui devait jouer avec nous a fait une crise d’épilepsie sur la route, du coup ils ont dû s’arrêter en urgence sur le chemin. On peut dire que c’était une soirée maudite ! Lol.
Sylvain : je pourrais raconter l’histoire de Silvère qui dit « moi je sais brancher mon matos dans le bon sens »… mais c’est encore trop douloureux pour lui :-D

Pour finir, un mot sur votre nom : Desybes… A-t-il une signification particulière ?

Silvère : on a longtemps essayé d’inventer une signification mythologique mais ça ne marche pas. En fait c’est juste un mélange des lettres de nos prénoms à l’époque où Damien était le batteur. Comme Jusybes, c’était plus loin dans l’alphabet on a gardé Desybes pour être assez haut dans les répertoires/annulaires de groupes. On aurait aimé trouver un batteur qui s’appelle Antoine pour être mieux classés mais le destin en a voulu autrement.
On a voulu un mot qui n’existe pas pour éviter que quelqu’un prenne le même que nous. C’est toujours con de se retrouver à deux « Dark Angels » sur un même concert ou dire « tape Dark Angels sur Qwant (on ne tient pas à faire de la pub pour l’autre moteur de recherche) pour trouver notre site » et d’envoyer les gens à la concurrence :-D

Je vous remercie encore d’avoir pris le temps de me répondre et vous laisse le mot de la fin.

Julien : j’en profite pour dire qu’on sera au Simpson’s Pub à Courchaton (70) en compagnie de nos amis Monsieur Burnz ! Ils ont voulu nous défier sur une battle musicale, ils vont se faire laminer ?.

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