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HANGMOON  
                   

Hangmoon est un tout jeune groupe originaire de Strasbourg. Et j’ai le plaisir d’interviewer Adam.

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Hello Adam ! Merci à toi de soutenir MetAlsace et de répondre à cette interview. Peux-tu te présenter ?

Salut Nessa, et merci à MetAlsace pour votre énorme travail de soutien et de diffusion. Pour revenir en quelques mots sur mon parcours, j’ai été le bassiste jusqu’en 2016 du groupe de heavy Sick Genius, avec lequel j’ai sorti l’album Brainwash et découvert le milieu pro dans des salles comme le Galaxie d’Amnéville. Cette expérience s’est achevée avec mon départ pour le Mexique, où j’ai eu la chance de vivre un an. C’est ce voyage de douleur et de liberté au cœur d’un pays surréaliste qui m’a inspiré la création de Hangmoon.

Hangmoon est né très récemment (décembre 2018) et se définit comme un groupe de métal éthéré. Quelles sont tes influences (musicales ou autres) ?

Lâchée par mon batteur Lycaon, l’expression « métal éthéré » est celle qui me paraît convenir le mieux au style de Hangmoon. C’est une musique qui marie l’onirisme et les mélodies aériennes à l’intensité et la violence. Au niveau des influences musicales, le groupe qui m’a le plus touché au moment de la création de Hangmoon est Alcest. Mais il y en a tant d’autres : Shining, Amesoeurs, Steven Wilson, Opeth, Metallica, etc. J’ai aussi été très influencé par le jazz fusion et ses bassistes virtuoses (Jaco Pastorius, Victor Wooten, Marcus Miller) qui m’ont donné envie de faire de la basse, un instrument central dans ma musique. C’est donc souvent la basse qui tient la mélodie dans les morceaux de Hangmoon, ce qui nous distingue de la majorité des groupes où la guitare est omniprésente.

J’ai cru comprendre que, pour les compositions en tous les cas, c’est toi le maître d’œuvre : instruments, chant, paroles, musique etc… C’est un sacré boulot de tout combiner !

C’est un énorme travail. Ce fonctionnement a ses inconvénients, mais il me donne aussi la liberté artistique que je recherche depuis longtemps. J’aime la sensation de donner à mes compositions la direction que je souhaite, sans aucune contrainte et sans aucun compromis. J’ai tout de même choisi de m’entourer de musiciens que j’apprécie pour enregistrer l’EP Meztli (Rémi Constant au piano, Lycaon à la batterie et Raphaëlle Sauer au chant), ce qui a considérablement enrichi le son de Hangmoon.

D’ailleurs, le 1er EP est sorti le 27 avril : Meztli. Un savant mélange de sonorités aussi bien heavy qu’aériennes où la basse est très présente. Peux-tu nous en dire plus ? Tu as, si j’ai bien compris, été très inspiré après une nuit dans le désert mexicain ?

Meztli est la narration d’une nuit dévastatrice passée dans le désert mexicain, accompagné d’inconnus aux apparences familières, d’aboiements de cactus, de cris de coyotes, et d’infinis tunnels colorés dans le ciel. Une nuit de révélations, de faiblesse et d’humiliation, qui a marqué un tournant dans mon voyage au Mexique et sans doute dans ma vie en général.

Quels sont les thèmes de tes compositions ?

Chacun des quatre morceaux de l’EP est conçu comme un chapitre de cette nuit et des évènements qui l’ont suivie. I braved the holy deer et Hangmoon représentent la progressive décadence et tournure cauchemardesque qu’a prise cette nuit, une fois passée l’euphorie. Pur produit de nostalgie et de mélancolie, Prisoner aborde ensuite la captivité vis-à-vis du passé et le sentiment d’impuissance. Enfin, Back to strenght clôture l’EP en marquant le retour en force d’un humilié.

Le nom de ton groupe, Hangmoon, découle lui aussi directement de cette inspiration ?

« Hangmoon » est un néologisme que j’ai créé pour désigner l’imposante et menaçante Lune qui dominait le ciel tout le long de la nuit. Elle avait pour moi des allures de bourreau (hangman en anglais), indifférente à me voir sombrer.

Un petit mot sur le titre de l’EP : Mezti. Dans la mythologie aztèque, c’est la déesse de la Lune. Tu sembles très attaché à cet astre. Pourquoi ?

C’est juste. Comme beaucoup d’artistes, la Lune me fascine et m’inspire. Des raisons personnelles expliquent aussi cet attrait, notamment le fait d’avoir vécu un an avec Meztli, une mexicaine elle-même adoratrice de la Lune. Nous passions une grande partie de notre temps à la photographier ensemble. Enfin, ma passion pour l’astronomie m’amène naturellement à être attiré par cet astre.

J’imagine que tu dois être très impatient de faire connaitre Meztli. Comment s’est passée la release party qui a eu lieu très récemment ?

Le groupe n’existe que depuis quelques mois, il s’est donc agi du premier concert avec la formation complète sur scène (on jouait jusque-là sans la batterie). Ce fut un moment parfait pour déverser toutes les émotions accumulées vis-à-vis de ces morceaux et de mon voyage au Mexique. Pour couronner le tout, le chanteur de mon ancienne formation Sick Genius nous a rejoints sur scène à la fin du concert pour un moment épique et violent. La soirée a donc été parfaite, avec un public réceptif, bien que peu habitué à entendre des sonorités aussi violentes au Local à Strasbourg. Avec ce concert et la sortie de Meztli, c’est une page qui se tourne, et je pense déjà à un prochain EP.

Concernant les lives justement, de qui t’entoures-tu pour la scène ?

Le line-up pour les live évolue et change fréquemment. Je suis en ce moment accompagné de Lycaon à la batterie, pour lequel je tiens la basse dans le très sombre projet Moonworshipper. A la guitare, c’est Hugo Bour, ancien guitariste de Sick Genius, qui me fait l’honneur de se joindre à Hangmoon en live. Deux musiciens avec lesquels je travaille donc depuis bientôt dix ans, et qui apportent une incroyable énergie et intensité émotionnelle au groupe.

Pour finir, tu as prévu de sortir un clip. Que peux-tu nous dévoiler à son sujet ?

Tourné dans la forêt Alsacienne, le clip du morceau I braved the holy deer raconte la nuit passée dans le désert mexicain, entre errance, apparitions et abdication face à la peur. Tourné et monté par l’asso strasbourgeoise Le Bruit des Courts, il sortira… au moment opportun.

Merci encore Adam de nous avoir consacré du temps ; je te laisse conclure cette interview.

Hangmoon est un projet sincère. Sa musique se veut belle, intense et transcendante. J’invite les lecteurs à écouter l’EP Meztli pour en juger par eux-mêmes et à nous suivre, car nous avons musicalement et émotionnellement beaucoup à offrir. Merci Nessa, et à très bientôt dans notre Alsace.

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